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L’ELASTICITE

Si, au lieu de comparer les variations absolues de la consommation et du revenu, on veut comparer les variations relatives de ces deux grandeurs, on obtient la notion d’élasticité.

  1. L’ELASTICITE DE LA CONSOMMATION PAR RAPPORT AU REVENU

L’élasticité de la consommation par rapport au revenu est égale au rapport entre le taux de croissance de la consommation et le taux de croissance du revenu.

E C/R= ∆C/C
           ∆R/R

  

La consommation des ménages en France.

                Années ou périodes
Postes

(en milliards de francs 1990)

Taux de croissance 1990/1980

Coefficient budgétaire

1980

1990

1980

1990

Alimentation, boissons, tabac

645

752

+16,6%

21,3%

19,3%

Habillement

323

253

+9,1%

7,7%

6,5%

Logement, éclairage, chauffage et meubles, materiel ménager, entretien

849

1060

+24,9%

28,1%

27,2%

Santé, loisirs, culture, transports et communication, coiffure, parfumerie, hôtels, restaurants, cafés, divers

1297

1829

+41%

42,9%

47%

Ensemble de la consommation

3023

3894

+28,8%

100%

100%

Revenu disponible brut

3664

4424

+20,7%

 

 

Source : INSEE


Les deux premières colonnes indiquent les montants consommés pour chaque poste en 1980 et en 1990. Ces données sont en milliards de francs 1990, ce qui veut dire que les augmentations constatées ne résultent pas de la hausse des prix mas bien d’une augmentation du pouvoir d’achat ou des quantités consommées.

La colonne du milieu indique les taux de croissance du volume des quantités consommées ou du pouvoir d’achat entre 1980 et 1990 ; il s’agit de pourcentages de variation.
Les deux dernières colonnes indiquent la part de l’ensemble de la consommation consacrée aux différents postes qui composent le budget des ménages en 1980 et en 1990 ; il s’agit donc de deux séries de pourcentages de répartition.

Certains postes (le 4ème) augmentent plus vite que l’ensemble de la consommation, d’autres (le 3ème) augmentent à peu près comme l’ensemble, d’autres enfin  (le 1er et le 2ème) augmentent moins vite que  l’ensemble.

Ceux qui augmentent plus vite que l’ensemble ont un coefficient budgétaire qui s’accroît, ceux qui augmentent à peu près comme l’ensemble ont un coefficient budgétaire qui varie peu, enfin ceux qui augmentent moins vite que l’ensemble ont un coefficient budgétaire qui diminue.

L’élasticité est un indicateur qui permet de comparer le taux de croissance de deux grandeurs. On compare le taux de croissance de la consommation de chaque poste au taux de croissance du revenu disponible brut.

* L’élasticité de la consommation des postes 1 et 2 par rapport au RDB entre 1980 et 1990 = taux de croissance des postes 1 et 2 entre 1980 et 1990
                taux de croissance du RDB entre 1980 et 1990

= +14,6% = 0,71
    +20,7%

e<1 : les dépenses de consommation des postes 1 et 2 augmentent moins vite que le revenu disponible brut entre 1980 et 1990 ; quand le RDB augmente de 1%, les postes 1 et 2 augmentent de 0,7%.

* L’élasticité de la consommation du poste 3 par rapport au RDB entre 1980 et 1990 =
       taux de croissance du poste 3 entre 1980 et 1990
                   taux de croissance du RDB entre 1980 et 1990

= +24,9% = 1,2
    +20,7%

e>1 : les dépenses de consommation du poste 3 augmentent un peu plus vite que le revenu disponible brut entre 1980 et 1990 ; quand le RDB augmente de 1%, le poste 3 augmente de 1,2%.

* L’élasticité de la consommation du poste 4 par rapport au RDB entre 1980 et 1990 =
       taux de croissance du poste 4 entre 1980 et 1990
                   taux de croissance du RDB entre 1980 et 1990
= +41% = 2
    +20,7%

e>1 : les dépenses de consommation du poste 4 augmentent un peu plus vite que le revenu disponible brut entre 1980 et 1990 ; quand le RDB augmente de 1%, le poste 3 augmente de 2%.

On trouve en sciences économiques et sociales d’autres exemples d’élasticité comparant deux grandeurs qui évoluent dans le même sens.

  1. L’ELASTICITE DES IMPORTATIONS PAR RAPPORT AU PIB

eM/PIB = taux de croissance des importations
                     taux de croissance du PIB

Elle est en général supérieure à 1, ce qui signifie que toute augmentation du volume du PIB entraîne une augmentation plus forte du volume des importations. Cela montre que les économies sont de plus en plus ouvertes sur l’extérieur. Cela pose le problème de la contrainte extérieure ; toute relance de la croissance entraîne une relance des importations plus forte que la relance du volume du PIB.

  1. L’ELASTICITE DE L’OFFRE PAR RAPPORT AU PRIX

eO/P = taux de croissance de l’offre
             taux de croissance du prix

L’élasticité de l’offre par rapport au prix plus ou moins forte. On dira qu’il y a une offre élasticité de l’offre par rapport au prix, si une faible variation du prix entraîne une forte variation de la quantité offerte (eO/P>1).

On dira qu’il y a une faible élasticité de l’offre par rapport au prix, si une forte variation de prix entraîne une faible variation de la quantité offerte (eO/P<1).

Ici aussi, on est en présence de grandeurs qui en principe varient dans le même sens, donc leur élasticité est positive. Toutefois, ce n’est pas toujours le cas ; la hausse d’une grandeur peut entraîner la baisse d’une autre grandeur ; dans ce cas l’élasticité est négative. C’est ce qu’on constate quand on étudie la plupart des élasticités de la demande par rapport au prix.

  1. L’ELASTICITE DE LA DEMANDE PAR RAPPORT AU PRIX

eO/P = taux de croissance de la demande
               taux de croissance du prix
en principe, une augmentation du prix entraîne une baisse de la demande et une baisse des prix entraîne une augmentation de la demande.

L’élasticité de la demande par rapport au prix est donc la plupart du temps négative.

On dira qu’il y a faible élasticité de la demande par rapport au prix, si une forte variation du prix entraîne une faible variation de la demande (eD/P>-1, exemple eD/P = -5 signifie qu’une augmentation du prix de 1% entraîne une baisse de la demande de 0,5% ou qu’une baisse du prix de 1% entraîne une hausse de la demande de 0,5%).

En revanche, n dira qu’il y a une forte élasticité de la demande par rapport au prix, si une faible variation du prix entraîne une forte variation de la demande (eD/P<-1, exemple eD/P = -3 signifie qu’une augmentation des prix de 1% entraîne une augmentation de la demande de 3%.

 

Prof.: Tchamgoue Buttinol Pierre   - Thomasta.com -  Contactez-nous